POINT COMMUN
LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE
17
Michel Puyrazat
Président du Directoire
du Grand Port Maritime
Un établissement comme
le vôtre est toujours en
évolution ?
« Améliorer les infrastructures et offrir
des espaces de qualité est en effet
indispensable au développement du
QUESTIONS À
Le seul port en eau profonde de la
façade Atlantique, accessible 24 h sur
24, une capacité de stockage toujours
en extension, des infrastructures de
qualité et, alentour, une place portuaire
dynamique avec des entreprises en
développement : tels sont les atouts
maîtres dans le jeu de Port Atlantique
La Rochelle, nom commercial de cet
établissement public qui figure au 6
e
rang des grands ports maritimes (GPM)
de France. Son rayonnement s’étend sur
un large hinterland, ce qui en fait le 2
e
port français d’exportation de céréales.
Les trafics de cette filière ont progressé
de 19 % entre 2010 et 2014 et encore de
3,7 % l’an dernier. Les produits pétroliers,
autre trafic majeur du port (+ 8,5 % en
2015) font du GPM de La Rochelle le
fournisseur principal en carburant d’une
vaste zone embrassant le Limousin et
le Poitou-Charentes. Port Atlantique
La Rochelle est encore le premier port
français pour l’importation de produits
forestiers, 1/3 des importations de pâte à
papier transitent par lui.
D’autres filières sont présentes sur
ses quais (vracs agricoles, produits
cimentiers, conteneurs, etc.), avec
des produits d’avenir comme l’éolien
offshore. La majorité de ses filières se
développe et, fin 2015, le port battait
son propre record en approchant les
10 millions de tonnes de trafic (9,8 MT).
Fort de ces résultats, le GPM est plus que
jamais une locomotive pour l’économie
du territoire, pesant plus de 16 400
emplois directs, indirects et induits.
À Chef-de-Baie, le port de pêche
est placé au cœur d’une filière partant
du pont des bateaux jusqu’à l’étal du
poissonnier. On y trouve plusieurs
métiers et secteurs d’activité. Les 90
navires de la flotte de pêche rochelaise,
bien sûr, mais aussi d’autres bateaux
qui utilisent La Rochelle comme port
de service, tels ces Espagnols et Belges
qui préfèrent débarquer à La Rochelle
plutôt que de rejoindre leur port
d’attache lorsqu’ils sont en campagne
dans les zones de pêche au large de nos
côtes. Les installations de Chef-de-Baie
abritent la criée (2 400 tonnes vendues
en 2015) ; d’importantes sociétés de
mareyage qui transforment et vendent
le poisson ; des mytiliculteurs qui
apprécient les avantages logistiques du
port ; des sociétés de transport réfrigéré.
Au total, 15 000 tonnes de produits de
la mer sont traitées chaque année
sur le port, une plateforme dont les
bassins sont accessibles 24h/24h. Le
port rochelais figure par ailleurs comme
site pilote
européen pour
l’application
des nouveaux
référents
contrôle, en
terme de
traçabilité.
Croissance continue
au Grand Port Maritime
Chef-de-Baie
champion
de la traçabilité
port. Nous avons inauguré en juin le
2
e
quai de l’Anse Saint-Marc, un appel
à manifestation d’intérêt est lancé pour
un nouveau linéaire de quai sur Chef-de-
Baie, le comblement de la Repentie se
poursuit. Outre ces investissements, le
port bouge en permanence, redistribue
ses espaces pour aller vers des activités
à meilleure valeur ajoutée, bénéfiques
à l’emploi ».
Quels sont ces secteurs
porteurs ?
« Il y a actuellement un enjeu sur l’éolien
offshore, il faut des plateformes pour
en stocker les éléments, les assembler.
Nous avons aussi du potentiel de
développement sur des trafics déjà
présents, par exemple la pâte à papier
ou des produits nouveaux comme les
granulés de bois pour les chaudières.
Par ailleurs, Port Atlantique La Rochelle
présente des atouts indéniables en
matière de refit de grands yachts ».
UNE PAGE D’HISTOIRE
Une belle exposition consacrée
à la grande épopée de la
compagnie maritime et famille
rochelaise Delmas-Vieljeux
est à découvrir en novembre
au Musée Maritime de
La Rochelle.