Point Commun n°132 - janv. > mars 2025

essentiel, mais cela réduit d’autant notre potentiel. Ce qui nous amène, de plus en plus, à « recycler » des terrains déjà bâtis pour mener à bien de nouveaux projets. Une autre difficulté tient au nombre important d’acteurs avec lesquels nous devons travailler*. Si on y ajoute les fouilles archéologiques, les différentes études à mener et les recours juridiques qui ont tendance à se multiplier, on aboutit à des opérations foncières souvent très longues et complexes ». Dans ce contexte, quelle est la stratégie de l’Agglo et comment se traduitelle ? « Pour conduire le maximum de projets répondant aux ambitions et orientations de notre Projet de territoire, qui s’engage à limiter nos émissions de carbone, nous devons avoir une vision d’ensemble des besoins en terrains et des ressources dont nous disposons. C’est l’une des conditions pour articuler les différentes politiques publiques, arbitrer entre des projets qui peuvent entrer en « concurrence » pour l’attribution du foncier et, finalement, pour trouver le bon équilibre entre les besoins et les contraintes. Nous travaillons donc très en amont, en anticipation, pour identifier les terrains qui pourraient être « recyclés » et en signant des conventions avec les partenaires afin de procéder à des acquisitions. Dans tous les cas, nous agissons dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) qui ne peut évoluer que lors de modifications ou de révisions ». Quels types d’aménagements et d’équipements ont nécessité des terrains ces dernières années ? « Le besoin de foncier concerne à la fois les projets directement portés par l’Agglomération et ceux qu’elle met en œuvre ou facilite dans l’intérêt collectif. Il peut s’agir de programmes de logements sociaux et abordables, d’équipements publics comme les Centres de valorisation des déchets ou les pôles épuratoires, d’aménagements de voirie, de pistes cyclables, mais également de terrains situés dans les périmètres de captage destinés à protéger la qualité de l’eau potable ou encore la réalisation de zones d’activités pour accueillir des entreprises. La maîtrise du foncier économique est importante pour sécuriser leur implantation et leur développement. Récemment, nous avons par exemple fait l’acquisition d’une parcelle de dix hectares pour l’extension du parc d’activité de Corne-Neuve à Dompierre-sur-Mer. Nous avons aussi acquis des terrains pour répondre au développement d’activités agricoles durables, par exemple à Lagord et Puilboreau dans le cadre du Projet Alimentaire de Territoire (PAT) ». « LE BESOIN DE FONCIER CONCERNE À LA FOIS LES PROJETS DIRECTEMENT PORTÉS PAR L’AGGLOMÉRATION ET CEUX QU’ELLE FACILITE DANS L’INTÉRÊT COLLECTIF. » POINT COMMUN N°132 LE MAG DE L’AGGLO DE LA ROCHELLE 23 * L’Établissement Public Foncier Nouvelle-Aquitaine, la Safer Nouvelle-Aquitaine (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), les élus communaux, les agriculteurs, les propriétaires privés, l’État et le Département de Charente-Maritime…

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