Point Commun n°118 - juillet 2021
12 ESPRIT D’INITIATIVE Mis en œuvre depuis plus de 10 ans sur l’Agglo, le programme régional Re-Sources vise à préserver la ressource en eau. Il permet notamment d’encourager des modes d’exploitation réduisant l’utilisation de fertilisants et pesticides ou qui impactent le moins possible les nappes. Trois agriculteurs, installés dans les périmètres d’alimentation des captages en eau potable, témoignent de leur engagement, en phase avec l’objectif zéro carbone du territoire et son Projet Alimentaire. Texte : Maud Parnaudeau • Photos : Pierre Meunié Didier Dorin, à Sainte-Soulle Une coopérative de plantes aromatiques et médicinales bio « Je me suis converti au bio en 2008 lorsque j’ai repris les terres céréalières de mon père. Je ne voulais pas manipuler de pesticides. J’ai bénéficié de l’un des premiers diagnostics de bilan de conversion proposé gratuitement par le programme Re- Sources. 9 de mes 40 hectares sont situés sur une aire de captage. Je cherchais des cultures à produire. C’est Charles Kloboukoff de Léa Nature qui m’a mis sur la voie des plantes aromatiques et médicinales car il cherchait à en acheter localement. Je produis aujourd’hui du thym, des immortelles, du fenouil, de la coriandre et des plantes sauvages pour la cosmétique comme la belle de nuit et la rose trémière. Nous sommes actuellement 22 cultivateurs de plantes aromatiques et médicinales en agriculture biologique associés dans une coopérative, Biolopam, dont un tiers des terres se trouve sur les aires de captage ». Bertrand Ligneron, à Croix-Chapeau Aller vers davantage de production durable « J’exploite des terres céréalières sur l’agglomération pour la production de blé, d’orge, de colza, de pois chiche, de blé tendre… Je souhaitais diversifier ma production avec des poules pondeuses bio mais mon projet n’a pas abouti. M’étant engagé dans une démarche globale pour alimenter les poules avec des céréales bio et souhaitant aller vers plus de production durable, j’ai choisi de convertir 55 hectares en bio. Ces terres sont essentiellement situées autour d’habitations. Je cultive également 12 hectares de plantes aromatiques en bio. Dans le cadre du programme Re-Sources, je m’étais déjà engagé à réduire l’utilisation de nitrates en produisant plus de cultures peu consommatrices d’engrais comme le tournesol, la luzerne ou les pois ». Des agriculteurs en transition
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