Point Commun n°113 - janvier 2020

24 L'AGGLO DEMAIN Ensemble, rallumons les étoiles ! L e métabolisme des êtres vivants a besoin de l’alternance jour-nuit pour fonctionner correctement. Or, dans les villes et les bourgs, la nuit a tendance à ressembler au jour. Cette luminosité nocturne générée artificiellement par l’homme perturbe les rythmes biologiques des plantes, des animaux et des humains. Elle a un impact sur la biodiversité et les écosystèmes, notamment sur les insectes, les pollini- sateurs nocturnes et les oiseaux, et une influence sur le cycle hormonal du sommeil. Elle génère aussi des dépenses inutiles d’énergie. Autant de raisons qui ont incité les communes de l’Agglomération à éteindre leur éclairage public la nuit. La majorité entre 23 h ou minuit et 6 h ou 6 h 30. Avec, à la clé, une limitation de la pollution lumineuse et des économies financières. Des résultats À Puilboreau, qui éteint son bourg et le parc commercial de Beaulieu, la baisse des coûts est de l’ordre de 40 000 € par an (soit environ 30 %). Elle est de 37 000 € par an à Aytré, 33 000 € à Périgny, 20 000 € à Sainte-Soulle, 15 000 € à La Jarne (baisse de 50 %), entre 5 000 et 7 000 € à Bourgneuf… Tout dépend du nombre de lampadaires, du type d’éclairage et des ho- raires d’extinction. La commune de Châtelaillon a de son côté conclu un Contrat de Performance Énergétique avec la société CITEOS pour réduire sa consommation en éclairage public de 63 % en 12 ans. Au-delà de leur impact budgétaire, ces baisses de consommation d’énergie participent à la transition engagée sur l’Agglomération dans le cadre de la démarche « La Rochelle Territoire Zéro carbone ». Toutes les communes de l’agglomération ont fait le choix d’éteindre totalement ou partiellement leurs lampadaires la nuit. En jeu : la protection de la biodiversité mais aussi des économies d’énergie et financières. Texte : Maud Parnaudeau • Photos : Julien Chauvet UNE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET ÉCOLOGIQUE QUI S’INSCRIT DANS LE PROJET « LA ROCHELLE TERRITOIRE ZÉRO CARBONE ».