Point Commun n°112 - octobre 2019

24 HISTOIRE COMMUNE Chef-de-Baie : place portuaire depuis 25 ans I l y a 25 ans, au moment de la création du port de Chef-de-Baie, la pêche hauturière et les 22 000 tonnes de poissons vendues chaque année à La Rochelle n’étaient déjà plus qu’un souvenir. Aujourd’hui, peu de bateaux partent plus de trois jours vers le golfe de Gascogne ou la mer d’Irlande, les autres, qu’on désigne comme coureauleurs, pêchent majoritairement à la journée. La criée rochelaise atteignait encore 7 000 tonnes il y a 25 ans, aujourd’hui, elle vend un peu moins de 2 000 tonnes à l’année. De vrais atouts L’histoire de Chef-de-Baie n’est pas pour autant celle de cette décrue, même si l’équipement, au départ conçu pour traiter 10 000 tonnes de poissons, a pesé lourd dans les comptes de ses gestionnaires successifs*. Le Port de pêche avait plusieurs atouts qui demeurent : un bassin en eau profonde, bien situé sur la façade atlantique et bien équipé. Des bateaux d’autres ports comme Saint-Jean de Luz, La Turballe ou de plus loin, des Espagnols, des Belges, ont choisi La Rochelle comme port de débarquement. Les entreprises de mareyage présentes sur la place y ont fait venir des marchandises. Les producteurs de moules de l’important bassin mytilicole du Pertuis breton s’y sont installés. Bref, «  la masse de produits traités annuellement à Chef-de-Baie s’élève à 25 000 tonnes, faisant du site une grande plateforme logistique, un Rungis des produits de lamer » , décrit Jean-Louis Léonard, Président du nouveau syndicat mixte (Département, Agglomération) qui gère le Port depuis le 1 er  janvier 2019. En octobre 1994, la flottille de pêche quittait le Vieux-Port de La Rochelle pour Chef-de-Baie. Depuis, l’activité sur ce site a évolué. Le tonnage en criée a baissé mais le port est devenu une grande plateforme logistique où transitent chaque année 25000 tonnes de produits de la mer. Texte : Aline Valdier • Photos : Julien Chauvet

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